Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Profil

  • Coups de coeur
  • Passionnés d'art contemporain sous toutes ses formes d'expression, notre objectif est de partager nos coups de cœur et de vous donner envie d'aller les admirer.
  • Passionnés d'art contemporain sous toutes ses formes d'expression, notre objectif est de partager nos coups de cœur et de vous donner envie d'aller les admirer.

Articles en images

cupetellimendoza

 

chevalier01 chevalier02

ALICE

netoPompidou  scouap.jpg

IMG 0039 IMG 0040

 artaq1   artaq2

kolkoz2  kolkoz1

artcontext spaceinvader  combas lyon

IMG 0979 172723641_200.jpg

N1 N5

eliasson

mattes.jpg babeli.jpg

yayoi1 YAYOI2

nauman1 nauman2 

 dan1  DAN2

 buren allocentre  buren egocentre

   kapoor 

 neto1  neto2 

 kolgen kolgen2

oursler.jpg gilbert peyre

oleg kulik zhenjun

pope.jpg tourniscoulis3

julie petit hesen 

 combas  yao lu 

 daniel arsham 1   daniel arsham 2 

  lucian freud 01   lucian freud 02 

zhang xiaogang  zhang xiaogang 2 

zhang xiaogang general michel blazy afga rose

  michel blazy sculptcure  araki 2010 

nahon   fischliundweiss 

  Laurent Roux boltanski1  

boltanski2   boltanski3 

laval   laval2 

maruyama   wurm.jpg 

  salamandra.jpg black-hole.jpg 

  gao.jpg   cosmos.jpg

Rechercher

Newsletter

Si vous souhaitez être informé des nouveaux articles,
envoyez-nous un mail à coupsdecoeurart@free.fr

Archives

Amis

Catégories

17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 11:09

 

Tea Party, 2011


Sarah Younan, jeune artiste britannique du Pays de Galle, a choisi la céramique comme matériau de prédilection qu’elle utilise abondamment dans ses performances filmées.

 

Sarah Younan vit dans son monde à elle, un monde qu’on la voit construire de toutes pièces : elle enchaîne croquis, ébauches, photos, vidéos, elle mixe le tout, mélangeant les supports comme on mélange des ingrédients de cuisine, à la recherche du moyen de délivrer ses messages de la façon la plus personnelle possible. Ses vidéos parlent d’elle, des femmes, du sexe et des relations avec les hommes dans un langage plastique décomplexé, sans aucun tabou et avec une maturité très affirmée. Même si elle ne s’attaque pas directement à la couronne comme l’ont fait les Sex Pistols dans leur temps, sa façon de détourner cette coutume si britannique du « tea party » en la transformant en une orgie où thé et lait sont, plutôt que délicatement versés et portés aux lèvres, projetés et répandus dans des bacchanales « scandaleuses », fait d’elle une artiste punk à part entière.

 

Partager cet article
Repost0
31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 18:09

kolgen.jpg

« Tu es poussière et tu retourneras en poussière». Herman Kolgen, qui reviendra en France en octobre 2011, a ému à la Cigale (le 30 mars 2011) tout un pare-terre de post-adolescents.

 

La dernière œuvre de cet artiste plasticien canadien, Dust 2.0, agence des images de microstructures comme la poussière qu’il transforme en paysages apocalyptiques dans une temporalité contrastée, tantôt amortie lorsqu’il s’agit d’amas de déchets, tantôt accélérée lorsqu’il s’agit d’une mouche filmée en plein vol. Le film passe du noir et blanc, couleur de l’espace et de l’infiniment grand, au gris et blanc. Dans ce deuxième espace, le monde des particules qui semblait si calme devient un univers perturbé sur lequel s’abattent des tempêtes, où le sol tremble et les fibres se déchirent. A la tranquillité d’une poussière volante et aérienne succède le cataclysme du monde d’en bas, celui de la déchéance des corps, carcasses inertes de mouches crevées, ou corps humain dont la chute sur le sol donne une dimension métaphysique à l’œuvre.

Les images impeccables et surprenantes de microbiologie permettent à l’artiste d’exprimer un univers qui lui est propre. L’amorçage se fait par l’adjonction au début de la performance d’une musique immersive aux basses résonnantes qui nous font vibrer physiquement. Mais bientôt la phrase musicale se délite pour ne devenir qu’un rythme puis finalement disparaître. Le spectateur est ferré, il est introduit dans l’œuvre, dans l’imaginaire d’Herman qui l’emporte dans l’exploration d’un monde jusque-là inconnu.

kolgen2.jpg

 

Herman Kolgen est un artiste discret qui affirme accorder moins d’importance à la technique qu’au contenu de son œuvre. Kolgen a abordé Dust comme 3 étapes de l’altération de la poussière : de la poussière cathodique (néon, magnétisme insecte-lumière / particules) à la poussière virtuelle (micro particules qui s'organisent, se fissurent en énergie lumineuse) en passant par la macro-poussière devenue selon ses propres termes « landscape, immensité macroscopique, stratification verticale ». « Le LIVE, nous écrit-il, c'est l'organisation de tous mes mini modules vidéos pour recréer une narrativité spécifique pour chaque perfo. L'audio est créé en direct, et normalement pour Dust en quadriphonie. »

 

 Une expérience à revivre en octobre 2011 à Paris.

 

 

 

 

 

 



Partager cet article
Repost0
26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 09:27

tourniscoulis3.jpg

Tournis-Coulis, 2010

 

Pierrick Sorin nous propose à la galerie Eva Hober une immersion dans un univers à cheval entre le réel et le virtuel. Agé de cinquante ans, Pierrick Sorin est vidéaste à la façon de Méliès, dans un style comique usant d’effets d’optique qui reposent sur les nouvelles technologies et le font apparaître dans un décor incongru par image projetée. Avec Tournis-Coulis, Sorin va plus loin en faisant éclater sa créativité dans l’espace de la galerie. Par des techniques simples, comme la projection d’un spot à travers un verre coloré contenant des durites,  il peint virtuellement les murs de tons pastel et de formes mouvantes. Il est possible dans un second temps de se rapprocher de l’installation pour la regarder plus en détail. Ordinateurs et vidéoprojecteurs, posés sur le sol, diffusent sur deux écrans des vidéos de l’artiste. A la lecture de la revue de presse, on comprend que l’intention de l’artiste repose essentiellement sur le contenu de la vidéo et le récit qu’elle propose d’un professeur nous exposant savamment l’une de ses théories. L’artiste est bien modeste car ici le regard se détache de l’installation vidéo pour se promener sur le mur et revenir sur le film qui n’est finalement plus qu’un détail du dispositif. A l’aide de petits moteurs, les verres colorés tournent très lentement pour faire varier sur les murs les formes projetées et nous baigner dans une ambiance intimiste. Au personnage ectoplasmique de ses théâtres optiques répondent désormais des décors fantomatiques dans lesquels baigne le regardeur avide d’expérience. Le visiteur n’est plus confiné à un rôle passif comme le spectateur devant son écran de télévision, il participe à une expérience, une ambiance créée par l’artiste mais qui n’a de sens que parce qu’elle est relayée par le visiteur qui « joue le jeu ».

 

Pierrick Sorin expose à la galerie Eva Hober jusqu’au 23 octobre 2010.

Partager cet article
Repost0
18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 11:33

Der Lauf der Dinge

Fischli und Weiss sont deux artistes Suisses qui réalisent des œuvres catastrophistes avec des réactions en chaine à la façon de dominos tombant les uns sur les autres. Les matériaux utilisés sont bruts et pauvres car destinés à la crémation, à la corrosion due aux attaques chimiques, à l’écrasement par des masses qui s’abattent de tout leur poids sur eux. Tous les éléments sont combinés, solides ou liquides, mais aussi l’air, le feu et l’eau sont présents.

 

Der Lauf der Dinge (The Way Things Go),1987

 

Cet assemblage catastrophiste date de 1987 et emploie dans sa première phase des éléments solides, en bois ou en plastique qui, par transfert des forces cinétiques, animent les objets de la séquence suivante (échelle, pneus en déséquilibre sur la tranche, planches en bois instables, etc.). Toutes les forces de la mécanique sont exploitées : tension du fil, accélération, gravitation mais aussi frottement qui font que l’œuvre se déploie dans le temps avec lenteur de façon à faire naître chez le spectateur un désir … de désastre. L’œuvre s’accomplit au fur et à mesure de sa destruction, les éléments assemblés les uns aux autres prenant sens avec le temps. L’œuvre se rapproche de la performance ou du happening car elle ne vit qu’une fois. Après son exécution et déroulement dans le temps, les objets qui la composent doivent être remplacés et calés au millimètre près avant de pouvoir recommencer la « dé-monstration ». Car il s’agit d’une déstructuration, véritable esthétique postmoderne qui tient compte de l’accident et n’existe que grâce à lui. Ces accidents contrôlés utilisent trois des quatre éléments : l’air, l’eau, le feu. L’air gonfle des poches qui en grossissant viennent buter sur la cible. L’eau ou un élément visqueux servent en général de poids pour faire basculer des objets circulaires.

Fischli und Weiss nous restituent une image du chercheur proche de l’apprenti sorcier et de l’alchimiste. Malgré un travail très rigoureux, on a l’impression que l’œuvre est border line et le regardeur s’attend à découvrir une faille dans le système. On devine derrière ces transformations de la matière une critique de notre civilisation fondée sur la raison. Chaque cause, une bougie enflammée, une roue qui choit, semble avoir potentiellement plusieurs effets un peu comme chaque découverte scientifique peut nous conduire vers plusieurs destinées. Le nucléaire, civil ou militaire, le clonage thérapeutique ou reproductif sont autant de dangers potentiels que les Fischli und Weiss du quotidien essaient de contenir. Même Freud s’appuyait sur la science pour défendre notre civilisation et voyait en elle un rempart contre la religion qualifiée d’infantilisme psychique. Fischli und Weiss semblent à leur tour nous mettre en garde contre la religion de la science. Les nappes phréatiques sont polluées, l’arme nucléaire menace de nouveau dans les zones instables et le lait maternel contient des traces de pesticide. Tout l’œuvre de Fischli und Weiss est centré autour de la notion de risque. Leur travail s’apparente à une moquerie, un clin d’œil à notre civilisation sur le déclin qui devra bientôt céder le pas vers d’autres idéologies, plus vertes.



Partager cet article
Repost0