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  • Passionnés d'art contemporain sous toutes ses formes d'expression, notre objectif est de partager nos coups de cœur et de vous donner envie d'aller les admirer.
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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 17:55

Shusterman annonçait sa venue imminente : l’art populaire devait régénérer le grand art qui, en Occident, se meurt lentement. C’est chose faite. Un petit groupe d'artistes urbains Rennais a introduit dans sa pratique du graph le vidéo mapping et propose de nous enthousiasmer de nouveau pour la grande peinture. Scouap est membre du collectif V-Drips, et cela fait trois ans que le Kasseler Dokfest l’invite, sans succès. Ce fut donc un honneur de découvrir, comme des enfants, ce plasticien peindre sur un fond noir un portrait aux multiples réalités au cours de la soirée de vendredi 16 novembre 2012. Devant un public venu essentiellement pour danser et discuter, Scouap a peint successivement des corps décharnés, puis des portraits de femmes qui, selon la projection numérique qui venait les frapper, redevenaient squelettes ou réapparaissaient sous leur forme sexy. Le jeune public arrêta de danser pour filmer la performance. Si, comme le prétend Shusterman, l’art doit se définir par sa réception, alors le public du Caricatura Bar, par son expérience esthétique, a confirmé que l’art de Scouap devait marquer un tournant dans l’histoire de l’art pictural.

Scouap a de nombreux talents. C’est tout d’abord  un incroyable performer qui a le sens de l’intrigue et sait nous tenir en haleine. C’est ensuite, indéniablement, un peintre d’une grande maîtrise artistique et c’est enfin un joyeux technicien qui ajoute un effet numérique à la peinture traditionnelle qui s’anime alors sous nos yeux.

Depuis sa mort déclarée par les mouvements minimalistes, la peinture était à l’agonie.  Les critiques ont vainement cherché en Garouste un sursaut de l’art pictural qui n’aurait dû sa survie qu’au sujet abordé. Mais le sujet ne fut jamais le moteur des révolutions artistiques, quelles qu’elles soient, n’en déplaise aux philosophes. A-t-on jamais vu les « ismes » limiter leur action à un sujet précis ? Si l’impressionnisme est connu en tant que peinture de paysage, les portraits y sont pléthore et la véritable révolution du mouvement se situe dans leur représentation de l’espace et dans le choix de la touche. Nul artiste ne pourra faire l’économie d’une recherche formelle qui seule leur permet de perpétuer une tradition  sans copier ce que faisaient leurs grands-pères. Mais les critiques, le cul assis sur leur chaise, ne prennent pas la peine d’aller chercher « l’art du futur », l’art jeune, là où il se trouve. Pour découvrir ces nouveaux talents, il faut mouiller sa chemise, visiter des lieux de vie en tout genre, bars, festivals, boîtes de nuit, au lieu de consulter les commissaires de musées et directeurs de galeries qui ne font que valider la carrière déjà épuisée d’artistes soutenus par les institutions.

 

 


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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 19:14

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Exposition temporaire Robert Combas au Musée d'Art contemporain de Lyon

 

Nous étions dubitatifs à l’idée que l’exposition Combas au Mac de Lyon que vous dirigez consistât en une mise en scène de l’acte de peindre et nous permit de voir l’artiste derrière une vitre sans teint et l’écouter chanter. Et pourtant, n’avons-nous pas été comme des enfants devant le Père Noël en voyant Combas s’amuser dans son capharnaüm ? Nous nous inquiétions de voir ériger au rang de grand art une musique de pacotille qui n’eut comme seule  légitimité que le nom de son auteur. Mais là n’était pas votre ambition. La formidable originalité de cette exposition consiste à donner à voir et à rendre sensible la convergence des mediums (musique, peinture, sculpture…) du « monde Combas », sans passer par les mots.

Ce monde Combas est un monde d’émotions. L’artiste a développé un vocabulaire qui lui est propre, que l’exposition nous apprend à décortiquer patiemment en nous appuyant sur la scénographie : personnages grotesques, cactus, coulures sur les tableaux, coulures sur les miroirs puis coulures sur les murs. L’exposition, sans discours, ne nous parle que de l’artiste et se transforme elle-même en œuvre d’art total. Combas est là, partout, du sol au plafond, dans nos oreilles, dans notre proprioception, il s’inscrit dans notre corps et nous submerge. La scénographie nous met en mouvement au sens propre comme au sens figuré. Nous tournons sur nous-mêmes, nous balançons sur l’une ou l’autre jambe en écoutant la musique qui baigne chacune des salles. Nous nous allongeons sur des poufs pour prendre le temps de ressentir les toiles, véritables chefs-d’œuvre dont beaucoup restent inconnues même de ceux qui suivent l’artiste de près.

A voir absolument jusqu'au 15 juillet 2012!

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 17:00

798 est un quartier d'artistes, à l'image de Berlin Est. Situé avant le quatrième périphérique au Nord-Est de Pékin, il regroupe une centaine de galeries d'art contemporain et promeut des artistes confirmés comme les frères Gao ou Zhang Xiao Gang mais aussi de jeunes talents plus méconnus.

L'art contemporain chinois peut être réparti en deux écoles, l'une s'inscrivant dans la lignée de la peinture traditionnelle chinoise, l'autre se rapprochant davantage de l'art contemporain occidental.

En déambulant dans 798, il nous a semblé que les jeunes artistes exposés avaient trop tendance à copier leurs aînés et à proposer des variantes des désormais célèbres Miss Mao au lieu de puiser en eux leur propre inspiration. Malheureusement, cette prolifération de statues en résine rouge détournant l'image du Grand Timonier dévalue l'originalité des Gao Brothers qui ont finalement choisi de s'exprimer à travers de nouveaux medium comme la photographie, la performance ou la vidéo.

 

hesen Ma Yuan Rippling Lake in Mist, 2009

 

Un artiste, pourtant, nous a semblé se distinguer de ses compatriotes. Il s'appelle He Sen et renouvelle la peinture traditionnelle chinoise après avoir goûté jusqu'en 2005 à l'art contemporain occidental. L'artiste porte un nom qui lui était prédestiné (Sen signifiant « forêt ») car il s'adonne à la peinture de paysage grand format. L'oeuvre qui a retenu notre attention, Ma Yuan Rippling Lake in Mist, est un triptyque de 6 mètres sur 4, rythmé par deux bandes colorées vert-gris qui encadrent le panneau central sépia. Bien que les teintes choisies puissent rappeler les nuances de l'encre de Chine et celles des sanguines, le tableau est peint à huile. Sous nos yeux, des vaguelettes prennent forme dans la partie inférieure de la composition avant de disparaître dans la brume. He Sen a abandonné ici tout détail anecdotique qui expliciterait le véritable signifié de ces traits ondulés. Ce n'est que parce que les autres peintures exposées représentent des paysages que nous comprenons que c'en est un. Grâce à cette abstraction subtile, He Sen atteint certainement le sommet de son art. La lourdeur d'un grand format imposant est compensée par le dessin aéré de l'eau du lac. Dans la plus pure tradition chinoise, He Sen achève sa composition en inscrivant 4 caractères qui expliquent au regardeur le sens de l'oeuvre (Rippling Lake in Mist). Nous avons été enchantés de trouver cette sensibilité toute chinoise, entre tradition et modernité, chez cet artiste qui, nous l'espérons confirmera sa place parmi les grands d'aujourd'hui.

 

A voir à la Galerie Beyond Art Space : http://www.beyondartspace.com/

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 12:43

combas.jpg

Robert Combas, Ils aimaient en trop plein, 2010


Combas, artiste maudit que nous suivons depuis toujours. D’abord critiqué par les experts puis adulé, attendu au détour de chaque exposition, Combas a effectué un retour en force sur le marché de l’art grâce au soutien notamment de la galerie Guy Pieters. En 2006, cette dernière l’exposait à la Fiac. Combasavait réalisé des toiles de petits formats à la facture maniériste. Des personnages florentins coiffés de feuilles de vignes et de chapeaux biscornus laissaient penser que Combas arrêtait de faire du Combas pour s’engager dans de nouvelles recherches. Son génie des couleurs, son sens instinctif du dessin nous mettaient en présence de chefs-d’œuvre, tous vendus dès le premier jour d’exposition. En 2007, nous le retrouvions à Cannes et en 2008 en Arles avec son exposition Qu’es Aco ? où le nouveau style maniériste avait fusionné avec l’art de jeunesse de Combas pour donner naissance à des toiles inspirées de Van Gogh et de scènes méditerranéennes quotidiennes. Plus audacieux qu’en 2006, on sentait le bon sauvage reprendre le dessus et renoncer à la rigueur d’un art trop précieux pour ressembler à l’artiste.

C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons que nous réjouir de l’exposition organisée par sa galerie en 2010 à Paris, sur l’avenue Matignon. Combas explose sur deux niveaux en improvisant autour du thème de la chute. Des toiles monumentales, pratiquement toutes vendues, sont l’occasion d’une débauche de couleurs dont seul l’artiste a le secret et d’une liberté du trait digne d’un Picasso. Nous avons eu un petit faible pour Ils aimaient en trop plein où un soleil à barbe rousse semble percer de ses rayons des guerriers humains déjà malmenés par un splendide dragon bleu. Des coulures griffonnent la toile et sont comme des larmes qui soulignent le drame qui semble réjouir l’artiste démiurge, véritable fauve puissant devant lequel s’inclinent les amateurs d’expression et de fantaisie dans un monde si terne.

 

A voir absolument. 

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 20:31

lucian_freud_01.jpg En nous rendant à l'exposition Lucian Freud au Centre Pompidou, nous pensions que les corps nus peints par l'artiste nous laisseraient indifférents. En définitive, l'un fut repoussé, l'autre absorbé mais tous deux dérangés par cette curieuse peinture contrastée.

 

La texture d'abord. Si de loin la touche de Freud semble lécher docilement la surface de la toile, en se rapprochant nous découvrons un corps en putréfaction et une peinture dont la texture mousse au point de sembler se détacher du support. Cela reste surtout vrai pour les nombreux autoportraits sans concession où la toile devient matière.

 

La composition ensuite. Il existe un point de vue freudien en psychanalyse qui pose le médecin en dispositif d'écoute et se traduit plastiquement chez le petit-fils de Sigmund Freud en un point de vue en plongée. Partout, Lucian Freud semble perché sur une hauteur et abattre son regard sur le modèle comme sur une proie. L'artiste devient prédateur, il domine ses sujets jusqu'à nous donner le vertige et déstabiliser le regardeur.

Ainsi, pour paraphraser son célèbre ancêtre, nous dirions que l'œuvre de Lucian Freud oscille sans cesse entre principe de plaisir et principe de réalité.

lucian_freud_02.jpg Si nous ne devions garder de Freud qu'une qualité, nous retiendrions celle d'avoir multiplié les nus masculins jusqu'à en faire un système. L'histoire de la peinture avait surtout déshabillé les femmes tandis que les hommes ne semblaient mériter ni cet hommage ni cet outrage. Freud pousse la contre-tradition jusqu'à peindre un père à l'enfant, paternité jamais évoquée dans l'art. Du nu au désir il n'y avait qu'un pas que Freud, compte tenu de sa célèbre lignée, n'hésita pas à franchir. Ainsi, D'après Cézanne (2000) met en scène un « threesome » dans lequel un jeune garçon est visiblement victime d'une panne sexuelle qu'il a du mal à surmonter. Vexé, il se détourne de ses deux compagnes, l'une le consolant tandis que l'autre lui porte des huitres sensées revigorer son appétit.

A découvrir au Centre Pompidou jusqu'au 19 juillet 2010. 

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 14:06
zhang_xiaogang.jpg
The Big Family n°3

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A Big Family, 1995


Les œuvres de Zhang Xiao Gang se comprennent dans la répétition. L’alternance du jeu chromatique devient chez cet artiste un signe plastique. Xiao Gang se plaît à représenter des familles chinoises en noir et blanc, peu souriantes, dont les jeunes enfants ont le visage coloré par des teintes vives. Le sérieux des visages et la monochromie de la palette rendent l’atmosphère pesante, les poses rappelant la tradition chinoise des portraits familiaux de la Révolution culturelle et les compositions se rapprochant du surréalisme européen. Cà et là des visages s’illuminent. Nous pourrions penser que la couleur est systématiquement appliquée à la jeune génération comme l’expression de l’espoir et de la liberté qu’ils incarnent. Toutefois, il arrive que l’enfant lui-même porte l’uniforme communiste et, dans ce cas, la couleur se déplace vers un visage féminin adulte. Dans tous les cas, ces tâches colorées sont comme une respiration, une éclaircie dans un ciel nuageux.
Toute l’œuvre de Zhang XiaoGang porte sur la famille et le sens de la collectivité propres à l’Asie. Mais ici, le sens du collectif nuit à l’identité dans la mesure où chaque portrait se ressemble, comme il est possible de le constater en comparant les deux portraits féminins ci-dessus. L’épouse, dans A big family (1995) comme dans The big family n°3, a des traits similaires qui ne changent que dans le menu détail.

 

zhang_xiaogang_general.jpg

 

My Dream : Little General, 2005

 

Loin de s’assagir, l’artiste réalise des œuvres de plus en plus inquiétantes où la nudité et la fragilité de l’enfant contrastent avec le port de l’uniforme.

 

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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 22:19

Lisa Salamandra a collectionné les papiers de baguettes de pain qu’elle achète tous les jours et a laissé sa créativité s’exprimer sur ce medium. Il en résulte une série originale qu’elle a appelée Daily Bread. Peinte sur plusieurs années (de 2001 à 2009), elle a l’avantage de refléter des expérimentations variées mais cependant cohérentes.

                Dans la sous-série qui a retenu notre attention, raw meat, Lisa Salamandra a utilisé le collage de publicités ou d'étiquettes de viande crue pour créer des nus féminins parfois inspirés par les classiques. Dans d’après Courbet, elle détruit littéralement le mythe de La naissance du Monde : la sensation de mystère évoquée par l’originale se transforme en un jeu de couleurs apparemment inoffensif allant du blanc au rouge. Pourtant, derrière cette façade, de nombreux tabous sont transgressés sinon évoqués : le sexe bien sûr, la création comme dans l’originale (jusque là rien de nouveau) ; mais le coup de génie de Lisa a été d’introduire la mort pour donner une nouvelle dimension à l’œuvre de Courbet. Aux Etats-Unis, les publicités montrant de la viande crue n’existent pas et Lisa a tiré profit de son œil étranger pour utiliser, peut-être pour conjurer, ces images qui la choquèrent. Le résultat est troublant et mérite le détour.

                Elle expose en ce moment : du 5 au 30 novembre 2009, à la Combes Gallery, American University of Paris, 6 rue du Colonel Combes, Paris 7°.

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