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  • Passionnés d'art contemporain sous toutes ses formes d'expression, notre objectif est de partager nos coups de cœur et de vous donner envie d'aller les admirer.
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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 10:23

IMG 0039Le Centre Pompidou Metz propose une exposition montée par le FRAC Lorraine intitulée Frac forever. Le dispositif  de monstration se réduit à une salle noire qui n’est éclairée que par les lampes torches des visiteurs. Ces derniers sont censés réapprendre à voir, en n’éclairant que les détails d’une collection de photographies, noir et blanc et couleur. Il n’y a pas, en théorie, de scénographie, et pourtant les lampes torches volent dans l’espace d’exposition comme des lucioles, créant une œuvre éphémère parmi les œuvres. Cet éclairage capricieux voltigeant à des hauteurs différentes permet aux hésitants de se repérer dans l’espace  et de deviner la surface d’exposition. Mais ne risquait-on pas de limiter le parcours du visiteur à une visite proximale ? A moins d’être venus à plusieurs reprises visiter la salle, il est difficile d’adopter une attitude autre que celle d’une taupe et pourtant, quelques visiteurs trouvent leur liberté dans une visite à contresens.IMG_0040.JPG

Mais y a-t-il un sens ? Rien dans cette exposition n’a de sens car il s’agit avant tout de réapprendre à voir mais également d’intégrer le parcours topographique en même temps que le parcours conceptuel. Les visiteurs débordent d’imagination, collaborent pour unir leurs torches, s’amusent du dispositif et, à mi-parcours, atteignent une concentration inattendue. Aussi étrange que ludique (manifeste avec le très fréquent « c’est rigolo »), les visiteurs serpentent l’exposition à tâtons en créant eux-mêmes leurs propres traces.

Enfin, la temporalité est une dimension importante de la visite de Frac Forever car les visiteurs qui acceptent de jouer le jeu s’immergent dans le noir pour une vingtaine de minutes. Nécessairement, cette exposition marquera le public dans sa proprioception mais aussi d’un point de vue émotionnel, en tentant de démontrer que le plaisir ludique peut désormais s’intégrer dans le plaisir esthétique.

 

A voir jusqu'au 25 février 2013 au Centre Pompidou Metz.

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 18:10

En 2008, les photos d’une performance d’Oleg Kulik  étaient exposées à la Foire internationale d’art contemporain (Fiac). Après une plainte et sur ordre du parquet de Paris, la police intervint pendant la Fiac pour retirer les photos de l’artiste russe, sur le stand de la galerie XL. Les galeristes ont été emmenés pour être entendus. On leur reprocha la «diffusion d’images à caractères violent, pornographique ou contraire à la dignité humaine». Les images furent restituées mais avec l’interdiction de les exposer. Les photos proviennent d’une performance de l’artiste dans les rues de Moscou en 1994, dans laquelle il est nu, en laisse et aboie sur les passants tel un chien enragé. De la même façon que Robert Mapplethorpe fut le fruit de la société qui l’avait vu grandir et cherchait à interroger le puritanisme américain, Oleg Kulik est un ex-citoyen soviétique qui, en tant que tel, a questionné la toute jeune Russie libérale sur la servilité de ses concitoyens. Kulik transforme l’homme en l’animal et expose la bestialité qui sommeille en lui.

 

oleg_kulik.jpg

 

Oleg Kulik, The Mad Dog, 1994

 

 


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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 13:32

yao_lu.jpg

Yao Lu, New landscape part I – Ancient Spring Time Fey, 2006

 

 

 

Yao Lu est un magicien ou peut-être simplement un artiste de talent,  capable de transfigurer le réel, transformant l'abject en objet de désir. Il puise son inspiration dans des tas d'immondices que les Chinois recouvrent d'un filet vert bouteille. Il fallait le regard d'un poète pour reconnaître dans ces amoncellements la forme caractéristique d'une montagne du Guilin.

 

Le photographe a retrouvé le souvenir des peintures chinoises traditionnelles en recomposant l'espace réel. Un vide sépare chaque monticule matérialisant le Tao d’origine, conçu comme le vide suprême d’où émane l’Un (souffle primordial) qui engendre le Deux incarné par le Yin et le Yang qui à leur tour engendrent le Trois puis les Dix mille êtres.

 

Lorsque le visiteur découvre les photographies de Yao Lu, il est d’abord trompé et croit à de véritables paysages composés de monts et vallées et parsemés de nuages. L'artiste, pour mieux nous perdre dans cette chimère, a juché au sommet des collines malicieuses de petites habitations. C'est dans ce détail que se trouve selon nous le message philosophique de Yao Lu. L'Homme a oublié qu'il ne faisait qu'un avec son environnement et a laissé le déchet prendre le pas sur l'humanité. Pour les Chinois, l’Homme réunit en lui le Ciel et la Terre, tous trois formant les génies de l’Univers. Si le déchet devient beau c'est que Lao Yu ne vit pas dans l'utopie occidentale d'une société pure et parfaite expurgée de tout rebus (au sens propre comme au sens figuré). Son ouverture d'esprit toute asiatique se contente de nous troubler et  nous piéger.

 

Nous espérons que Yao Lu saura montrer la voie (qui se dit Dao en chinois) à ses compatriotes en leur permettant de croître sans oublier de vivre en harmonie avec leur environnement. Lao Tseu ne dit-il pas qu' « un souffle immatériel forme l'harmonie » dans Le Livre de la voie et de la Vertu.

 

Né en 1967 à Pékin, professeur de photographie à l’Académie centrale des beaux-arts de Pékin, Yao Lu a été principalement exposé en Chine.

 

 

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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 17:25

araki 2010

La culture japonaise exige un minimum de connaissances. La société japonaise évolue au milieu de contradictions comme par exemple l’entretien de la culture traditionnelle japonaise d’une part et le basculement soudain dans la culture occidentale d’autre part. Quiconque a séjourné même brièvement au Japon peut affirmer que les Japonais jonglent quotidiennement avec ces deux identités.

Les photographies d’Araki témoignent de cet écart. Un voyage sentimental qui montrait en 1971 sa femme Yoko pendant leur voyage de noces, nue dans un lit ou en train de jouir le rendit célèbre. Depuis le décès de son épouse en 1990, Araki a photographié des lycéennes, nues ou habillées, ligotées, suspendues ou jetées à terre. Dans un entretien accordé à la chaîne Arte en 2009, Araki affirmait avoir épuisé le sujet des lycéennes et lui préférer aujourd’hui des modèles d’une quarantaine d’années.

Pour bien comprendre le phénomène Araki tel qu’il est perçu au pays du soleil levant, il faut savoir que les modèles se bousculent pour poser pour lui. Une présentatrice célèbre a ainsi posé dans un cimetière pour l’artiste et avoue dans le reportage s’être sentie « sexy ». Le bondage est une constante dans l’œuvre d’Araki. Mais malgré la soumission apparente du sujet, le photographe nippon explique qu’il ne cherche pas à contrôler le modèle mais le laisse libre d’improviser les pauses de son choix. Le jeu est beaucoup plus intéressant ainsi. Si le modèle connaît la contrainte imposée par l’artiste (le bondage) il conserve une liberté dans cette contrainte. Nous sommes donc bien dans ce que Baudrillard a appelé le « jeu » de la séduction.
« Je me dérobe, tu ne me feras pas jouir, c’est moi qui te ferai jouer, et qui te déroberai ta jouissance. »

Araki est l'auteur d'un singulier " roman du je ", placé sous le signe d’une constante répétition. Mais alors que pour Freud la répétition tue le désir de l’adulte, elle a produit sur Araki l’effet inverse. Il pourrait sembler que la répétition à l’infini de la même photo sur des femmes différentes aurait dû épuiser le sujet mais l’artiste nippon n’en finit pas avec son désir de voir. Sur Araki, la lecture freudienne de la répétition ne fonctionne pas. Freud, dans
Au-delà du principe de plaisir, fournit une seconde interprétation de la répétition chez l’adulte. Il pourrait s’agir selon lui d’une volonté de surmonter une peur antérieure. En répétant et revivant l’angoisse provoquée par l’objet, le sujet tente de maîtriser et reprendre le contrôle de l’événement effrayant. A notre sens, compte tenu du rapport enjoué qu’entretient Araki avec le monde, il ne peut s’agir que de surmonter Thanatos à travers Eros. Dans un entretien qu’il a accordé à
Jean-Pierre Kuef, Araki confirme qu’il souhaite que l’on lise ses images comme un rapport entre les pulsions de vie et de mort. Dans Eros nous devons lire Thanatos et inversement.

 

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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 20:52
laval.jpglaval2

Karine Laval, Française installée à New York, fait des photos d’une esthétique parfaite. Autant plusieurs de ses séries se contentent de montrer des réalités américaines (American Stories, Road 76 – 70° north), enneigées (White) ou cubaines (Havana Nostalgia), la série intitulée The Pool met en scène des personnages dans le paysage d’une piscine. Des jeunes et des vieux marchent, plongent, discutent, jouent, lisent ou se contentent de flâner au soleil, dans une aura légèrement bleutée et éblouissante.

La première des deux photos que nous avons sélectionnées nous a tout de suite rappelé le travail que Fran et Jim (que nous avons découverts à Fontenay sous Bois pour ArtCité 2009) ont fait sur les pieds ; faire un portrait en n’en montrant que le tiers inférieur a quelque chose d’absurde qui a la capacité d’interloquer sinon de questionner . La deuxième fait partie d’une sous-série de quatre clichés surexposés dont le dosage de la lumière nous semble parfait. C’est une photo magnifique, aussi pour sa perspective et sa composition où les personnages sont perchés sur les plongeoirs tels des oiseaux sur les branches d’un arbre.

On vous encourage à aller visionner la série complète sur son site : http://www.karinelaval.com/

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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 10:30
maruyama.jpgArtiste Japonais résidant à New York depuis 2003,  Shinichi Maruyama est né en 1968 à Nagano. Ses deux dernières séries, Kusho (écritures dans le ciel) et Nihonga (choses du Japon) sont fascinantes de mouvement. Nous sommes restés en admiration devant cette reproduction de la Grande Vague de Kanagawa d’Hokusai. Maruyama a en effet osé s’attaquer à l’une des œuvres les plus populaires de l’art japonais. Il a en quelque sorte donné vie à cette vague symbole de puissance destructrice, la rendant encore plus menaçante que l’originale.
            La Grande Vague de Kanagawa est composée de trois éléments : la vague elle-même, la vue du Fuji Yama et la barque. Dans sa version, Maruyama a supprimé le mont Fuji et l’embarcation de pêcheurs pour ne garder que l’essentiel à ses yeux : la vague. Son travail sur l’eau trouve ici son fondement : reproduire ce chef d’œuvre de l’époque Edo est une manière de montrer son attachement, ou au moins son intérêt, pour la tradition - si chère aux Japonais – et de situer son art pour mieux le laisser s’exprimer dans ses créations suivantes (Kusho).
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